Steve, homme soumis de longue date, qui se sait ainsi depuis l’adolescence, nous partage aujourd’hui son parcours dans le monde BDSM, ses débuts, ses rencontres et sa position d’homme soumis expérimenté.
Question n°1 : Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs en quelques points ?
Bonjour. Je suis un homme de 52 ans, je réside dans le Gard, je suis célibataire, je n’ai pas d’enfant.
Question n° 2 : Comment en êtes-vous arrivé au BDSM ?
Je suis une personne naturellement soumise et je ne pense pas qu’on le devienne du jour au lendemain. J’ai eu l’option à la naissance. En fait, je crois que j’ai toujours été soumis depuis mon plus jeune âge.
Je ne pense pas être quelqu’un de maso. Je sais bien que dans le cadre d’une éducation parfaite il faut parfois punir son soumis mais je n’irais pas volontairement chercher la punition.
J’avais entre 16 et 17 ans quand j’ai connu ma 1ère histoire.
Ce n’était pas avec une fille mais avec un homme.
A cette époque, j’étais étudiant et je travaillais l’été dans un restaurant dans l’Ardèche. Un après midi, pendant ma pause, je me promenais au bord de la rivière et il était là en train de bronzer sur des rochers. Il est venu vers moi et a engagé la conversation. Tout en me parlant, il a posé sa main sur ma cuisse. Cela ne m’avait pas laissé indifférent et je peux vous assurer que le soir e n’arrivais pas à dormir car tout cela me troublait.
Le lendemain, je suis retourné au même endroit et il était là. Je me suis laissé séduire par cet homme car au fond de moi, j’avais envie de découvrir tout ça.
Il m’avait proposé de boire un verre chez lui et bien entendu, j’ai accepté. Au fil de la discussion, il m’avait fait un petit bisou sur la joue et comme il a vu que je me suis laissé faire, ses lèvres ont glissés sur les miennes. Je me suis encore laissé faire. Puis nos langues se sont mélangées, ses mains me caresser …
Je dois bien avouer que j’ai passé de supers bons moments en sa compagnie car il était doux, patient, attentionné malgré un caractère Dominant…. Je n’avais jamais connu de plaisirs physiques auparavant, ni avec une fille, ni avec un homme. Il a su prendre le temps de m’initier à diverses choses et j’y ai pris beaucoup de plaisirs. Il était en vacances dans la région. Il avait une maison de famille. C’était un professeur de Paris. Le soir j’allais le retrouver au lieu de dormir dans le dortoir qui était réservé aux employés. Je disais que j’allais chez mon tonton.
Bien entendu, cela était caché, j’étais mineur et je vivais chez mes parents. Nous nous écrivions et j’ai fait plusieurs saisons dans ce restaurant, ce qui fait que nous nous retrouvions en été.
Plus tard, j’ai vécu en couple vanille avec une fille pendant environ 5 ans. Bien entendu, au sein de la relation, je m’occupais de faire parfois la vaisselle, le repassage, ect, comme un compagnon doit le faire au sein du foyer. A l’époque nous étions jeunes et je ne connaissais rien de la vie gynarchique. Que dire de cette période, pas grand-chose. Nous nous sommes séparés.
Puis, j’ai eu la chance de connaître une Dame qui aimait me diriger. Elle avait 12 ans de + que moi.
Bref, notre relation était claire dès le départ car Elle aimait diriger et moi je suis d’un naturel docile. Je l’avais connu par le biais d’une annonce sur une revue de l’époque (loisirs 2000). Elle vivait à 15 min de chez moi.
J’ai donc appartenu à cette Dame et j’ai suivi l’éducation qu’Elle voulait faire de moi.
Au tout début il y avait des échanges téléphoniques puis on s’est rencontré pour de vrai. Je l’avais invité au restaurant et dès le début Elle m’avait imposé ses directives. Quand j’ai voulu choisir le menu Elle m’avait dit que maintenant Elle choisirait le menu pour moi.
Nous nous voyions les week-end. Elle aimait me voir faire son ménage, son repassage, entretenir la maison, le jardin, apporter le petit-déjeuner au lit… Je faisais tout ce qu’Elle n’avait pas le temps de faire la semaine.
Il y avait un rituel script qui consistait à me mettre nu une fois arrivé dans la maison et d’aller embrasser ses pieds. En hiver j’avais la permission de garder un t-shirt. Sauf en présence de sa fille car Elle avait une fille que j’ai vu grandir. Elle n’était pas trop présente car elle était étudiante et venait parfois. Par la suite elle avait son copain, ils ont vécu ensemble, ont eu une fille…. Sa fille connaissait le caractère de sa mère mais ne savait pas tout.
Je me suis rapidement installé chez Elle, ce qui était plus facile pour la servir. Ensuite nous avions signés un contrat d’appartenance et nous nous sommes pacsés pour régulariser la situation.
Il avait été convenu que je ne devais jamais avoir des rapports sexuels avec ma Maîtresse. J’avais juste la permission d’une servitude orale et cela peu importe l’endroit, c’était selon ses désirs. Par exemple, une fois nous étions en balade aux Saintes-Maries-de-la-Mer. Nous étions sur le toit de l’église et il n’y avait personne. Ma Maîtresse avait eu une envie que je la lèche et bien entendu, j’ai obéi. Une autre fois, c’était lors d’une séance au cinéma. Il n’y avait presque personne dans la salle mais je n’ai rien vu du film, j’avais passé la séance à ses pieds. Je devais aussi lui procurer du plaisir avec un bâillon-gode, mais jamais de pénétration avec mon sexe.
Je dormais la plupart du temps aux pieds de son lit sur un matelas qui était glissé sous son lit en journée mais parfois je partageais aussi son lit. C’était selon ses désirs.
Elle aimait donc me tenir en laisse, au début c’était seulement à l’intérieur mais nous avons eu aussi l’occasion de nous balader dans la garrigue Nîmoise me tenant en laisse. J’ai même été promené en laisse entièrement nu discrètement en pleine campagne. J’ai toujours aimé cette sensation d’appartenance en portant le collier. Parfois je portais aussi le collier à l’extérieur sous un col roulé ou un foulard. J’étais fier de porter le collier.
En général, je suis sage et je donne entièrement satisfaction mais, malgré tout, parfois j’ai aussi été puni pour des fautes. Cela pouvait être des coups de martinet, j’ai même reçu des coups avec des rejetons de branches d’olivier, ça fait très mal. Bien entendu, après la punition, je devais remercier de m’avoir remis sur le droit chemin. Ce qui me semble normal car si une Maîtresse punie son soumis, ce n’est pas par plaisir mais parce qu’Elle veut qu’il soit conforme à ses exigences.
Une autre fois j’ai reçu une gifle juste pour avoir dit « ok » en réponse à une question.
Une fois, nous étions au restaurant avec sa fille. Au moment de prendre commande du dessert, Elle dit au serveur « lui il n’a pas été sage et il est puni de dessert ». Pourtant j’avais été sage mais Elle prenait plaisir à m’humilier.
Parfois, je recevais aussi des coups de martinet, fouet et autres mais là, c’était pour faire plaisir à ma Maîtresse et non dans le cadre d’une punition. Et, dans ce cas, il y avait un code entre nous pour savoir quand arrêter le jeu. Et j’avoue qu’il y a même une certaine fierté de porter ainsi les marques de sa Maîtresse.
Parfois, au milieu du repas, Elle pouvait m’ordonner de me mettre à ses pieds et de manger ce qu’Elle voulait bien me donner de sa main. Ou bien, au moment de mettre la table, de me dire de ne mettre qu’une seule assiette, cela voulait dire que moi je devais manger assis à ses pieds.
Elle était aussi tendre avec moi. J’aimais nos soirées télé, moi assis à ses pieds, la tête sur ses genoux et sentir sa main caresser mes cheveux.
Elle était parfois dure avec moi. Un jour, en faisant les courses, Elle a cru que j’avais fait un sourire à la caissière. Elle était hyper jalouse et pourtant, moi, je ne vivais qu’au travers d’Elle et j’étais plus que fidèle. J’ai eu droit à des scènes de jalousie tout l’après-midi malgré mes arguments pour la convaincre de son erreur. Le soir, pensant qu’Elle avait oublié, Elle me demande de la sortir en voiture. Elle m’avait indiqué des routes à prendre que je ne connaissais pas avant de me faire stopper la voiture. Elle m’avait ordonné de descendre et de me mettre nu. Elle avait pris place au volant et m’avait demandé de courir devant la voiture prétextant que ça me ferait du bien un peu d’exercice. Et me voilà donc sur cette route de campagne en train de courir devant les phares de la voiture pendant que ma Maîtresse était au volant. Au bout de quelques minutes Elle a accéléré la voiture me laissant ainsi entièrement nu sur cette route de campagne, et en plus il ne faisait pas chaud. Je suis allé me cacher dans des buissons ne sachant pas combien de temps j’allais rester ainsi avant de revoir passer la voiture. Les quelques minutes ou je suis resté ainsi me sont parues une éternité. Elle avait été à la maison chercher une badine pour me donner quelques coups. Ensuite j’ai fait le chemin du retour plié en deux dans le coffre de la voiture. Je me suis rhabillé dans le garage. De retour au domicile Elle m’a dit « la prochaine fois tu ne regarderas pas une autre femme que moi, tu es à moi, tu m’appartiens… ».
C’était la punition la plus humiliante que j’ai reçu.
Je n’ai jamais eu de rapports intime avec Elle à part le fait de la servitude orale.
Mon ex Maîtresse m’avait offert une cage de chasteté pour mon anniversaire. Je ne savais même pas que ça pouvait exister à cette époque. Je ne sais pas comment Elle avait trouvé ça. Mais ma Maîtresse avait des connaissances dans le milieu. Elle avait une amie qui était Dominatrice pro sur Montpellier et qui connaissait du monde. Nous avons parfois été à des soirées chez cette Dame, comme par exemple assister à une démonstration de shibari, ou encore des soirées où les soumis devaient faire le service….
Concernant la cage, il est vrai qu’au début il n’est pas facile de s’y habituer mais après, quand on ne la porte plus, on ressent un manque. Les érections nocturnes sont douloureuses mais au moins on ne peut que penser à sa Maîtresse. J’avais juste la permission de me masturber et cela uniquement sous sa directive. Parfois j’avais la permission de jouir sur ses pieds et ensuite je devais lécher ou même avaler ma semence. Si j’avais le malheur d’avoir une érection sans sa permission, je pouvais être puni. J’ai le souvenir d’une fois, au tout début, où j’ai partagé le lit de ma Maîtresse pour la nuit. J’ai tenté de masquer mon érection mais Elle s’en est vite aperçu. J’ai fini la nuit, nu, à même le sol, je n’ai même pas dormi sur le matelas qui était pour moi sous son lit. Elle m’avait attaché les bras sur le bord du lit et m’avait dit « tu veux bander, je vais te faire bander ». Il était impossible de dormir ainsi et dans la nuit, de temps en temps, je sentais sa main qui venait pour me masturber mais sans me faire jouir. Ce fut une situation très difficile à vivre.
Une autre fois, j’ai eu une érection pendant que j’étais en train de faire du repassage. Nous devions sortir au restaurant avec des amis et j’étais en train de repasser nos vêtements quand Elle m’a vu. Du coup j’ai été puni de sortie. Tout comme la fois où j’ai eu une érection en lavant à la main ses dessous au savon de Marseille.
J’avais parfois la permission de me masturber de temps en temps et cela sous sa directive. Parfois Elle avait un chronomètre et je devais faire ma petite affaire dans le temps qu’il m’était donné. Quoi qu’il en soit, je devais ensuite remercier pour m’avoir donné cette jouissance. Le plus dur c’était quand il fallait remettre la cage sans avoir joui.
Elle me faisait parfois des massages de la prostate ce qui évitait d’enlever la cage.
De temps en temps elle procédait au milking, c’est à dire, comme Elle aimait le dire, me faire la vidange. Pour cela j’étais à 4 pattes et ma Maîtresse me faisait la traite. Cela l’amusait beaucoup. Elle utilisait pour cela du gel et j’avoue que c’était très agréable.
J’ai donc été initié très tôt au port de la cage de chasteté, j’avais le modèle CB 6000. Je devais la garder le week-end puis le soir après le travail pour m’y habituer puis un jour le lundi au travail et, petit à petit, je devais la garder en permanence. J’ai eu par la suite la CB 6000 small qui était mieux car plus discrète, puis, plus tard, une belle cage en métal qui est plus adaptée au port quotidien.
Il est vrai qu’au début cela n’est pas facile à supporter, que ce soit physiquement mais aussi mentalement. Mais au fil du temps on s’y habitue et même, cela devient un manque quand on nous l’enlève pour un bon nettoyage ou pour un plaisir solitaire. Et mentalement, on prend conscience que c’est un cadeau qu’on fait à sa Maîtresse. Je n’ai pas besoin d’une cage pour être fidèle car je ne suis pas un coureur de jupons mais cela reste un beau symbole d’appartenance. Une part de la Maîtresse est ainsi présente en permanence tout au long de la journée avec soi. Cela devrait être obligatoire lors du mariage pour éviter que certains hommes aillent batifoler ailleurs.
Malgré tout, la cage métallique c’est ce qui existe de mieux. Elle est discrète, elle ne gêne pas pour faire du sport, on peut même arriver à faire pipi debout ce qui est parfois pratique quand, par exemple, sur une aire d’autoroute….
Concernant le port d’une cage de chasteté, cela ne me choque pas. Elle permet de rendre beaucoup plus esthétique les sexes masculins. Il ne faut pas avoir honte de porter ce bijou intime mais plutôt en être fier et de pouvoir ainsi confier à la Femme de sa vie notre virilité. C’est presque une évidence, le port de la cage nous rend 100% plus amoureux et servile pour Celle qu’on aime par-dessus tout.
Elle aimait aussi me faire l’amour avec son gode-ceinture. Être sodomisé par sa Maîtresse c’est quelque chose de merveilleux car la Maîtresse fait ainsi l’amour à son soumis. Je ne vois là que quelque chose de beau et d’extraordinaire. Ce n’est pas être homosexuel mais c’est un bel acte d’amour. Certes, cela est loin des standards de l’éducation qu’on nous apporte depuis toujours mais cela reste un acte d’amour. Un homme lambda ne comprendra jamais cela. C’est une récompense qu’offre la Maîtresse à son soumis. La Maîtresse offre ainsi à son soumis la chance de pouvoir jouir et le soumis offre son petit trou d’amour à sa Maîtresse. Tout comme, un soumis aura apprécié un tendre bisou pendant l’acte. Même si cela reste très agréable, il faut avant tout un minimum de préparation, comme par exemple faire un bon lavement.
Quand Elle m’ordonnait de porter un jock strap (slip sans tissus sur les fesses), je savais que j’allais passer à la casserole…
J’ai le souvenir d’une fois, nous étions en vacances en bord de mer et ma Maîtresse m’avait fait l’amour sur le balcon, j’avais les mains sur la rambarde et le cul offert aux envies de ma Maîtresse. Nous avions par la suite bien rit de cette situation car les voisins venaient d’arriver et sont allés sur le balcon et ont manqué nous surprendre. C’était toutefois très agréable avec la vue sur la mer.
De temps en temps Elle aimait me faire porter un plug pour aller au restaurant, sortir balader, faire les courses…. Devoir porter un plug queue de cheval pour faire le ménage. Elle aimait savoir que je portais un plug quand nous allions au restaurant, quand nous allions voir la famille.
Un soumis est toujours honoré d’avoir en lui un plug ou encore, s’empaler sur un gode ventouse au moment de s’asseoir. Je dois bien avouer que c’est une sensation agréable de se sentir ainsi garni et cela peut préparer à un bel acte entre 2 personnes amoureuses. De plus, en portant une cage de chasteté, cela développe d’autres plaisirs intimes.
Mon ex-Maîtresse aurait aimé pouvoir me fister mais j’ai toujours eu un blocage pour cette pratique. Je pense que cela peut donner des complications physiques en prenant de l’âge. Elle m’avait même offert un gros plug que je n’ai jamais pu mettre.
Un jour, c’était le lendemain de la signature du pacs, Elle avait fait pipi sur moi. J’étais en train de la lécher dans la salle de bain. Elle m’avait dit « maintenant que tu m’appartiens, je marque mon territoire ». Sur le coup je n’ai rien compris et j’avais trouvé cela pas propre mais Elle m’avait bien fait comprendre que c’était un privilège qui m’avait été accordé. J’ai très bien compris la leçon car la Maîtresse offre ainsi à son soumis quelque chose de vraiment intime. De ce fait, j’ai souvent eu l’occasion de la nettoyer avec ma langue après son divin pipi. Et progressivement, j’ai été initié à boire son précieux breuvage directement à la source. Un jour, nous étions en train de faire du shopping en ville, nous marchions main dans la main et ma Maîtresse me guide vers une cage d’escalier d’immeuble. Une fois dedans Elle m’ordonne de me mettre à genoux, Elle soulève sa jupe, écarte sa culotte et dirige ma tête vers son sexe et là, Elle me dit « n’en perd pas une goutte », et voilà qu’Elle m’offre son divine urine directement à la source. Bien entendu, cela n’était pas facile pour moi de tout avaler et j’ai gardé des traces de son divin pipi sur mes vêtements.
Vis à vis des autres personnes je passais pour un compagnon serviable. Je devais aussi m’arranger pour ne pas tutoyer ma Maîtresse lors des conversations ou nous étions en groupe. Quand nous allions balader nous marchions main dans la main, nous échangions des bisous…. Bref, rien ne pouvait laisser entrevoir que nous vivions une vie D/s.
Ma Maîtresse avait une très bonne amie qui était au courant de notre relation. Parfois je devais les accompagner pour faire les boutiques et c’était mon rôle de porter les sacs, de faire le chauffeur…. Son amie était mariée et était aussi curieuse de notre façon de vivre qui n’était en rien celle de son couple. On ne peut pas dire que son amie était Dominatrice mais curieuse de nous. Elle posait beaucoup de questions. Nous sortions parfois tous les 4 ensemble, que ce soit au resto, au ciné….
Une fois où nous étions avec mon ex Maîtresse chez son amie pendant que son mari était absent. Son amie était au courant mais moi je ne le savais pas encore. Je venais d’avoir une nouvelle cage (celle en métal) et mon ex Maîtresse m’ordonne de la montrer à son amie. J’étais rouge de honte car je n’étais pas au courant que son amie savait notre mode de vie. Et me voilà donc pantalon baissé, puis, ma Maîtresse dit à son amie « on va s’amuser un peu ». Ma Maîtresse m’ordonne de me mettre nu, Elle sort la laisse et le collier de son sac à main et m’ordonne de la suivre à 4 pattes sous le regard amusé de son amie. Me voilà nu à 4 pattes et ma Maîtresse me conduit dehors, dans une petite cour sans vis à vis. Elle voulait que je fasse pipi contre un arbre en levant la patte. Je n’ai pas pu faire pipi malgré toute la bonne volonté que j’avais de lui faire ce plaisir. J’étais bloqué. Elle a fini par s’énerver, me traiter de bon à rien, Elle m’avait giflé. Son amie avait pris ma défense et avait réussi à calmer ma Maîtresse. Mais une fois à la maison, j’avais reçu une sacrée correction.
Elle me faisait porter la cage de chasteté, mais je suis malgré tout fidèle sans ça, un simple regard sur une autre Dame m’aurait fait sentir coupable d’une tromperie. J’ai même été puni pour ça.
La Reine Cléopâtre avait-elle des rapports intimes avec ses sujets ?
Tout cela, c’est quelque chose que j’ai très bien assimilé et n’enlève en rien à l’amour que peut offrir un soumis envers sa Maîtresse. La Maîtresse représente tout pour le soumis. J’aurais été incapable de pénétrer ma Maîtresse, j’aurais eu la sensation de ne pas la respecter, de la salir.
Il est vrai que c’est une situation particulière et qu’un couple lambda ne peut pas comprendre.
La libido d’une Dame étant différente, je comprenais bien que ma Maîtresse avait des besoins intimes que moi je ne pouvais pas et ne devais pas lui apporter. Ma place de soumis au sein du couple D/s étant loin de la vision du couple imposé par notre société.
Donc, le fait que ma Maîtresse puisse s’amuser avec des partenaires de jeux ne me choquait nullement.
Ma Maîtresse aimait sortir le samedi soir et j’étais fier de lui repasser ses vêtements, je l’aidais à s’habiller, faisais couler le bain, la masser, masser ses petits pieds, j’aimais rendre ma Maîtresse belle et féminine pour ses sorties et j’étais même fier de le faire. Tel un boute-en-train, parfois elle me demandait de pratiquer une stimulation orale avant de sortir. Puis, Elle sortait en me laissant seul. Je ne voulais pas croire qu’Elle avait un amant, je pensais qu’Elle voulait juste s’amuser.
Parfois je faisais le chauffeur, je devais la déposer et retourner la chercher ou même attendre dans la voiture plusieurs heures.
C’était selon son choix.
J’aimais ainsi préparer la Femme de ma vie car je savais qu’ensuite ma Maîtresse rentrait toute joyeuse, heureuse et épanouie.
Psychologiquement j’avais parfois du mal à vivre une telle situation mais je ne pouvais rien faire car son bonheur passait bien avant toute chose et je comprenais qu’une Dame a besoin de relations intimes, ce que moi j’étais incapable d’apporter.
Je pense que c’est une belle preuve d’amour envers sa Maîtresse. C’est même un honneur pour le soumis de préparer sa Maîtresse à cela.
Elle pouvait très bien partir tout un week-end et Elle me donnait les directives pour préparer sa valise. Tout comme Elle avait envie de sortir un soir après le travail et Elle me donnait la directive de préparer telle ou telle tenue.
Donc, Elle voyait quelqu’un. Elle l’avait connu à sa salle de sport. Elle m’avait toujours interdit d’y prendre un abonnement pour éviter que je sois tenté par la vue des autres femmes.
Un soir Elle était sortie et j’avais reçu un sms m’ordonnant de rester dans la chambre d’ami sans en sortir. Elle avait ramené son partenaire de jeux à la maison et je les ai entendu s’amuser. J’en avais les larmes aux yeux mais son bonheur passait bien avant tout.
Petit à petit notre relation s’est dégradée car Elle devenait de plus en plus distante avec moi malgré que je fusse toujours autant amoureux.
Elle avait été franche avec lui car Elle me l’avait présenté et Elle lui avait tout dit.
C’est à partir de ce moment-là que les choses sont devenus de plus en plus distantes entre nous. Nous partagions moins de loisirs, moins de sorties…. Je la voyais de moins en moins et lui était de plus en plus présent.
Il fut une période où ça se passait mal entre eux et ma Maîtresse était toujours de mauvaise humeur, j’en subissais les conséquences. Du coup, je l’avais contacté et j’avais organisé des vacances pour qu’ils se retrouvent.
Nous étions partis tous les 3. J’étais fier d’être auprès de ma Maîtresse et de partager des vacances avec Elle. Même si je ne partageais pas toutes les balades avec ma Maîtresse, j’étais fier d’être à son service pendant nos vacances. Je dormais aux pieds du lit dans un sac de couchage, j’aimais sentir sa main caresser mes cheveux pendant la nuit. Ou qu’Elle me tienne la main pendant ses ébats….
Quelques jours après les vacances, Elle a pris la décision de me rendre ma liberté pour continuer la route avec lui.
Par amour pour Elle j’étais prêt à vivre une relation à 3 mais Elle a préféré me rendre ma liberté pour vivre avec lui. En fait, il n’acceptait plus cette situation et Elle avait préféré se séparer de moi. Je savais qu’Elle m’aimait et tenait à moi mais l’amour qu’Elle avait pour cet autre homme était plus fort.
J’ai souffert de cette rupture car j’étais encore fou amoureux de cette Dame mais aussi sans doute trop naïf.
Suite à tout ça, je me suis cherché, je me suis posé des questions sur moi, sur tout ça. Où ai-je fauté ? Et pleins d’autres questions du style, était-Elle vraiment Dominatrice pour finir par tomber amoureuse d’un homme non soumis ?
Même aujourd’hui beaucoup de choses sont très flou dans ma tête mais heureusement le temps efface les blessures.
Je ne me considère pas comme un sous-homme mais comme un homme ayant un amour particulier à offrir mais aussi un amour à recevoir. Il faut des sentiments réciproque il me semble pour vivre une belle relation D/s. Pour moi ce n’est pas de la tromperie mais comme je viens de l’écrire, un acte d’amour particulier, différent des standards de la majorité des individus.
J’ai donc été fidèle à cette Dame pendant plus de 10 ans. Et par amour, je me suis rendu compte que j’ai accepté des situations pas faciles. L’amour rend aveugle.
Mais comme Elle ne voulait pas m’abandonner comme une vulgaire chaussette, Elle avait recherché dans ses relations pour savoir qui voulait bien de moi. Elle avait même passé des annonces.
Son amie avait un petit appartement indépendant de leur maison qu’elle avait en location saisonnière et comme c’était en hiver et inoccupé, elle avait proposé de me le louer. J’étais à 40 km de mon travail mais je me suis tout de même installé là car je n’avais pas d’autres solutions dans l’immédiat. Mais comme son amie connaissait ma nature, elle profitait parfois de la situation. De temps en temps j’avais sa corbeille de linge à repasser, parfois quand son mari était absent elle me sollicitait pour faire du ménage… J’ai dû également me reconstruire, réapprendre à dormir dans un lit, vivre sans avoir la cage de chasteté, m’habituer à ne plus avoir de collier, retrouver mon autonomie et mon indépendance…. Mais le plus dur à vivre c’est quand mon ex Maîtresse venait rendre visite à son amie et aussi quand Elle prenait de mes nouvelles car j’avais encore des sentiments pour Elle. La 1ère fois que j’avais revu mon ex Maîtresse, je me suis jeté à ses pieds pour y déposer un bisou. Et là, Elle m’avait dit, relève-toi, je t’ai rendu ta liberté. Pour moi c’était juste naturel, tout comme on fait la bise ou on serre la main, c’était naturel de lui dire bonjour ainsi.
Donc, j’ai cherché à quitter la région en 2010. J’ai trouvé un travail dans le Tarn où je suis resté quelques années.
Là-bas, j’avais eu des contacts via des annonces sur Vivastreet à l’époque. (J’en parle plus bas).
Puis, je suis revenu dans ma région suite à un licenciement.
En attendant, je reste pur pour ma future Maîtresse.
Question n°3 : Que cherchez-vous auprès des Dominatrices ?
Je ne cherche pas des séances SM. J’y trouve même aucun intérêt. Je n’ai jamais compris cela. En fait, l’homme n’est pas soumis quand il demande une prestation qui va durer 1 ou 2 heures. Pour moi, cela ce n’est pas être soumis.
Moi, je cherche juste à donner un sens à ma vie en me mettant au service d’une Dame que je pourrais idolâtrer, vénérer, servir.
Question n°4 : Comment percevez-vous votre soumission ?
Je me suis souvent posé des questions sur moi, de savoir si je suis normal. De nos jours, il y a internet et cela est facile de chercher des réponses à des questions et je me suis rendu compte qu’il y a des personnes qui partagent les mêmes idées que moi.
Aimer une Dame Dominante c’est quelque chose de merveilleux, de magique car dans une relation D/s il n’y a pas de tromperies possibles. L’homme soumis offre à la Femme de sa vie son corps, son esprit, sa personnalité…. Bref, il offre tout. Que ce soit dans la servitude car le soumis sait qu’il est éduqué et formaté pour satisfaire sa Maîtresse. Il y a aussi une notion de fidélité plus flagrante que dans une relation vanille. Un soumis s’engage corps et âme dans cette relation. Dans un couple vanille, si la Femme appelle son mari ou lui demande souvent « tu es où ? Que fais-tu ? … », l’homme trouvera cela épuisant mais dans un couple D/s, le soumis sera fier de renseigner sa Maîtresse car il sait qu’Elle s’intéresse à lui. Cette notion de fidélité passe aussi par le respect du soumis envers sa Maîtresse. Un soumis n’aura pas envie de regarder une autre Femme que sa Maîtresse car il l’aime plus que tout au monde. Pour un homme lambda, le fait de faire du ménage, du repassage, ce sera une corvée, mais pas pour un soumis car il sait que c’est pour faire plaisir à sa Maîtresse. Un soumis, sur un simple claquement de doigts sera toujours honoré de servir sa Maîtresse. Tout cela ne me choque pas du tout, je trouve même cela tout à fait normal.
Je sais qu’il y a des règles à respecter au sein d’une relation gynarchique, des règles plus scriptes que dans un couple vanille. Un soumis n’a pas d’intimité pour sa Maîtresse.
La vie privée ne regarde personne. Comme on dit : « pour vivre heureux, vivons caché ». Une relation D/s est une relation hors norme et beaucoup ne comprennent pas. Cela n’empêche pas de partager des sorties, de voir des amis, de voir la famille, de marcher main dans la main, de faire des projets…. Mais tout en sachant où se trouve ma place au sein du foyer.
Je ne me considère pas comme un sous-homme mais comme un homme ayant un amour particulier à offrir.
Question n°5 : Combien de domina avez-vous connu ? Laquelle fut la plus marquante dans votre vie ?
Je n’ai pas connu beaucoup de Dames. Bien entendu, la personne qui est la plus marquante dans ma vie ce fut mon ex Maîtresse. J’étais fou amoureux d’Elle et j’ai vraiment souffert de notre rupture.
Comme dans la question précédente, quand j’ai quitté ma région pour aller vivre ailleurs, j’avais eu l’occasion de rencontrer 2 Dames (séparément) qui voulaient d’un soumis. Pour une Dame, nous avons eu l’occasion de faire connaissance lors d’une journée, d’aller au resto, de balader dans Toulouse…. Je n’ai pas fait affaire car cette Dame voulait d’un soumis qui puisse lui donner du plaisir avec son sexe. Mon passé ne lui plaisait pas, chez Elle, au contraire, Elle voulait voir son soumis en érection, cela était valorisant pour Elle. Comme quoi, vous voyez bien que chaque Dame est différente. Pour moi, cela est totalement inconcevable, même aujourd’hui, je trouve que ce serait manquer de respect pour sa Maîtresse, même si Elle en donne l’ordre. Ce n’est pas un manque d’amour vis-à-vis de sa Maîtresse, mais quelque chose de beaucoup plus cérébral et tellement plus harmonieux.
J’avais eu également l’occasion de servir une Dame dans la région. La 1ère fois c’était pour lui laver sa voiture. Puis, par la suite j’étais à son service pour nettoyer, ranger, entretenir le jardin, la piscine, ect, quand Elle n’avait pas la garde de ses enfants. Elle ne voulait pas d’un soumis à demeure ni passer le collier, Elle voulait juste d’un soumis pour s’amuser et non faire des projets d’avenir avec lui, c’est pour cela qu’on s’est perdu de vue. Les seules fois ou j’avais le collier c’est quand nous sortions en club ou en soirée privée. Ce que je n’aimais pas par contre c’est qu’Elle fumait. Lors d’une soirée privée pour un réveillon, j’avais eu l’occasion de faire la soubrette pour assurer le service.
Il y a des Dames qui aiment féminiser leur soumis et en faire des sissys, d’autres aiment que le soumis garde des poils à la poitrine, d’autres avoir un soumis sex toy….
Bref, chaque Dames éduquent différemment.
Question n°6 : Sur quels aspect de la domination votre Maîtresse est-elle à cheval ? Que vous fait-elle faire ? Quel est son niveau d’exigence ? Etes-vous éduqué à présent ou encore en apprentissage ?
Mon ex maîtresse était très à cheval sur la fidélité. Jamais ne n’aurais regardé une autre Dame de toute façon mais Elle était très jalouse.
Chaque Dames éduquent différemment. Par le passé j’ai vécu une forme d’éducation et dans le futur je vais recevoir une autre forme d’éducation. Il est évident que je dois m’adapter aux règles qui me seront données pour satisfaire entièrement ma future Maîtresse et qu’Elle soit fière de moi. Et surtout, un jour pouvoir dire « je vous aime Maîtresse adorée » et en retour, m’entendre dire « je t’aime mon soumis ».
Pour moi, ce n’est pas un jeu mais un idéal de vie.
Question n°7 : Quel est votre plus grand rêve en tant qu’homme soumis ?
Mon idéal étant de vivre auprès d’une Dame dominante. Ce n’est pas un fantasme, c’est mon état d’esprit qui est ainsi. J’ai ce besoin de me sentir appartenir à une Dame que j’aimerais plus que tout, que je vénérerais, que j’idolâtrerais. C’est une sorte de cadeau que j’offre en offrant mon corps et mon âme à la Femme de ma vie. Je suis incapable d’expliquer les raisons de tout cela, je suis venu au monde avec pour mission de servir une Femme supérieure. Voilà tout !
J’ai pleinement conscience de ma place de chevalier servant, prêt à tout pour améliorer le quotidien de la Femme de ma vie. De pouvoir avancer à deux dans cette même direction, de partager des loisirs, de faire des projets d’avenir…. tout en sachant où se trouve ma place au sein du couple.
Quoi de plus agréable que de vite rentrer du travail pour se mettre au service de la Femme de sa vie, de faciliter son quotidien pour qu’elle puisse ainsi profiter des bonnes choses de son existence.
Je ne suis pas quelqu’un qui va traîner dans les bars après le travail, je rentrerai directement à la maison sauf s’il faut faire des courses.
Qu’elle belle image qu’un soumis posant un tendre bisou aux pieds de la Femme de sa vie. Il me semble également normal qu’une fois arrivé à la maison, de venir déposer un tendre bisou aux pieds de ma Maîtresse. Ce n’est pas que le symbole de ma soumission mais aussi pour moi la façon de vénérer, de respecter et de montrer combien de suis content de revoir enfin ma Maîtresse.
Tout comme rentrer à la maison et remettre mon téléphone à ma Maîtresse pour qu’elle puisse vérifier le bon usage que j’en fais. Ou encore qu’elle puisse avoir accès aux mots de passe de mon ordinateur. Mais également qu’elle puisse me tracer par GPS pour savoir où je suis. Ce sont des choses qui me paraissent tout à fait logique au sein d’une relation D/s.
Naturellement fidèle aussi, il ne me viendrait pas à l’esprit de regarder une autre Femme que la Femme que j’aime. Je peux porter une cage de chasteté pour que ma Maîtresse soit tranquille et elle seule aura la clé pour libérer le petit oiseau. Je n’ai pas besoin de cet accessoire pour un gage de fidélité mais c’est aussi une façon de penser à sa Maîtresse tout au long de la journée.
Question n°8 : Quel type de récompense préférez-vous ?
La plus belle des récompenses pour moi c’est quand je suis assis aux pieds de ma Maîtresse pendant qu’Elle lit, pendant qu’Elle regarde la télé… et de sentir sa main me caresser les cheveux. Cela me donne des frissons dans tout le corps et je suis fier de partager ce moment auprès de ma Maîtresse.
Question n°9 : A vos yeux, qu’est-ce qui est le plus important dans une relation BDSM ?
ll est vrai que depuis toutes ces dernières années, j’espère croiser la route de la bonne personne. Une relation vanille, je sais que ce n’est pas pour moi.
Le soumis est là avant tout pour aimer, idolâtrer, vénérer, servir, protéger, être à l’écoute de sa Maîtresse. Comme je dis, je ne suis pas un sous homme mais je suis un homme ayant un amour particulier à offrir.
Par amour de l’autre on accepte beaucoup de choses et petit à petit on se découvre également.
Question n°10 : Considérez-vous que les relations Domina/soumis comme un accomplissement de notre société qui « dévirilise » les hommes ?
De nos jours, les femmes obtiennent des postes à responsabilités, font des études et ainsi peuvent diriger des hommes. Peut-être qu’une société gynarchique est en train de se mettre en place.
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