Le sado-masochisme (sm), de part sa réputation secrète et insaisissable pour les non-initiés, fascine, stimule et intrigue. Il n’est pas juste une pratique sexuelle. Mais alors, pourquoi les pratiquants le chérisse tant et l’adopte une fois testé ?
1. Le rapport de force naturel respecté, toléré et apprécié
Le SM est, certes, une pratique sexuelle, car il relève de l’intime, du corps, de l’esprit, de pénétration et de désir. Mais le SM inclue d’autres notions sociales comme la confiance et la compréhension. Le SM est d’abord un jeu où les rapports dominants-dominés, comme ceux de la vie courante, sont totalement acceptés et amplifiés. C’est d’ailleurs dans le SM que les pulsions machistes ou féministes, pourtant critiqués par la société, sont acceptées. C’est dans le SM que la nature de chaque partenaire est entièrement intégrée aux échanges. Le SM peut être perçu comme un jeu dont le but est la découverte du plaisir, non pas nécessairement donné par le sexe. Cette pratique n’existe que dans le partage avec un autre partenaire.
2. Une expérience intérieure forte
Les séances SM ont pour but de procurer du plaisir à chacun des partenaires. L’expérience est profondément interne car elle repose sur les sensations ressenties. Les soumis apprécient s’abandonner au dominant, ne plus rien décider, recevoir ce que le Maître donne et aimer recevoir les coups comme une preuve d’attention. Pour le soumis, la combinaison de souffrance physique et morale avec le plaisir permet d’atteindre une jouissance plus forte. Les souffrances physiques mettent à rude épreuve la force mentale, cette dernière s’épuise au gré des coups. A la fin de la séance, toute l’énergie a été libérée, tous les stress ont été évacués et les émotions ont été fortes. Le soumis est « vide » et ressent une sensation de bien-être grâce à son Maître.
3. Ce que les dominants aiment dans le SM
Du point de vue du Dominant, le plaisir est autre. Le Maître aime avoir le pouvoir sur son soumis, il exerce sur lui une autorité sont lui seul en décide la forme et l’application. La dominatrice prendra plaisir dans les coups donnés et le ton cruel. Le dominant, lui, prendra plus plaisir à voire sa soumise exécuter les ordres et faire en sorte à ce qu’il se sente bien. Il aimera aussi voir sa soumise s’abandonner aux caresses et autres récompenses. Chacun de ces profils dominant prenne plaisir dans ce qu’il inflige à l’autre, que ce soit physique ou moral. Pour le dominant, l’exutoire réside dans l’exercice de sa supériorité, il en oublie les enjeux et stress du quotidien, il s’occupe de son partenaire et le dresse dans son intérêt.
4. Avant tout un besoin d’échange
Les sensations alors ressenties par chacun d’eux ne peuvent exister que grâce à l’autre, c’est pourquoi le SM se base d’abord sur un échange fort. Selon les types de relation, les échanges peuvent être encore plus fort, si les sentiments amoureux sont partagés, par exemple. S’installe alors une connexion profonde entre les 2 êtres. C’est une dimension psychologique supplémentaire qui entre alors en jeu. La soumise cherchera l’amour dans les yeux de son Maître et chaque récompense renforcera son amour pour lui. Le soumis renforcera ses sentiments pour sa Maîtresse en demandant des coups plus forts pour lui prouver combien il l’aime.
Chacun trouve enfin le plaisir qui l’amènera vers la jouissance, quelle qu’en soit la manière. C’est pourquoi les pratiquants aiment le SM.