Le sadomasochisme est mal connu du grand public et subit de nombreux clichés. La réalité en est tout autre. Cet article va sûrement vous faire comprendre pourquoi ces 7 clichés ne seront jamais que des clichés.
Cliché n°1 : Les punitions infligées sont arbitraires et disproportionnées
Certes, les punitions sont parfois des punitions physiques, particulièrement dans les relations Dominatrice / soumis. Mais elles ne sont pas infligées sans raison, ni disproportionnées. Dans les relations masochistes, c’est le dominant qui détermine les limites de ce qui est acceptable ou de ce qui est bien ou mal. Le soumis connaît ou apprend à connaître les limites de son Maître. Les punitions sont à but éducatif, comme celles des enfants : une fessée, mise au coin … L’objectif final est que le soumis exécute sans faute toutes les demandes et ce que le Maître n’ai plus à faire les remontrances.
Cliché n°2 : Le sadomasochisme est une perversité inexpliquée
La définition de « perversité » veut dire « goût pour le mal ou tendance maladive à accomplir des actes immoraux et agressifs. » Certes le dominant sait infliger des douleurs à son partenaire, mais il ne s’agit pas d’une tendance ou d’un penchant sadique, bien au contraire. Le dominant sait tempérer et juger de l’intensité des coups. Concernant l’aspect sexuel de la perversité, elle n’est pas inexpliquée. Elle peut se justifier dans la psychanalyse. Même si le masochisme relève d’une façon d’être, elle peut s’expliquer par l’éducation reçue dans l’enfance et l’environnement social. C’est pourquoi le sadomasochisme n’est qu’une façon de concevoir le sexe à travers les relations Dominants / dominés.
Cliché n°3 : Un monde sans règle
Totalement faux ! Bien au contraire ! Ce monde est régit par des règles. Les dominants et les soumis aiment établir des contrats pour assurer la sécurité et le bien-être des échanges, si bien dans des relations sentimentales que ponctuelles. Qu’ils s’agissent d’échangent sentimentaux ou sexuels, ils sont clairement définis. Les règles dans les relations masochistes sont primordiales afin d’éviter la perte de confiance en l’autre ou de le blesser dans son intégrité.
Cliché n°4 : Un asservissement forcé
Dans les relations sadomasochistes, le soumis ou la soumise s’asservisse à leur dominant parce qu’ils aiment ça. La soumission n’est jamais forcée. Les soumise/s sont libres d’exprimer leurs mots d’arrêts (safewords) quand les limites de leur soumission sont atteintes. La soumission relève tout d’abord d’un accord réciproque entre les 2 parties. Un asservissement forcé peut être apprêté à un crime comme le viol. Dans les relations sadomasochistes tout démarre avec un consentement mutuel.
Cliché n° 5 : Un monde de cuir et de latex
Ce cliché n’est pas totalement faux. Les pratiquants sadomasochistes sont souvent habillés de vêtements de cuir ou de latex car ils permettent de souligner une autorité ou une appartenance à ce milieu. Le cuir et le latex rappellent la matière des ustensiles et accessoires utilisés, même si les relations sadomasochistes n’ont pas besoin de ces matières pour exister. Au sein des couples, le cuir et le latex ne sont pas toujours présent. La nudité est souvent le principal vêtement.
Cliché n°6 : Le sadomasochisme est un monde bizarre
L’étrangeté d’un monde est toujours un ressenti de l’inconnu. Mais il est vrai que même un individu lambda qui découvre ce monde peut rester sceptique. En effet, il faut une certaine ouverture d’esprit car ce monde repose d’abord sur une façon d’être.
Cliché n°7 : Le sadomasochisme n’est qu’un monde théâtrale
Il est vrai que les pratiques nécessitent beaucoup de techniques et les installations peuvent paraître impressionnantes, dans le bondage notamment. Mais, la plupart du temps, les séances BDSM se pratiquent dans la sphère intime, ce qui est l’inverse du théâtre. Mise à part lors de conventions, d’expositions ou dans les donjons libres, le sadomasochisme est rarement révélé au grand jour. Il ne souhaite pas être accessible par le grand public. Le sadomasochisme ne devient alors théâtrale qu’en présence de personnes initiées et pratiquantes, car le voyeurisme est une forme d’excitation tout à fait acceptée dans ce monde.