Dans un contexte sociétal où le féminisme est présenté à toutes les sauces sur les plateaux de télévision et sur internet, nous pourrions nous demander si ce mouvement entre en conflit avec le mouvement de pensée du BDSM, notamment sur la question de la femme soumise masochiste.
I. INTRODUCTION
Le féminisme est, selon le dictionnaire, un mouvement ayant pour but d’atteindre l’égalité politique, économique, culturelle, personnelle, sociale et juridique entre les hommes et les femmes. Cette définition se veut large et incritiquable. Le mouvement féministe relève d’un mal-être, fruit d’une inégalité, surtout sociale, entre les deux sexes. Il est vrai que l’on entendra leurs arguments comme étant légitimes et fondés (du moins pour la plupart). Le féminisme est en fin de compte une protestation contre le patriarcat et toutes ses dérives. Sous prétexte que la femme est le « sexe pénétré » alors il est soumis… Oui dans la réalité gynécologique c’est bien le cas. Il est pourtant légitime de penser que la femme a tout de même droit au même accès à l’éducation, au travail et au vote. Seuls quelques machistes invétérés pourront encore émettre une opposition débile relevant d’une étroitesse d’esprit incroyable restant assis sur le pouvoir d’une domination pour laquelle il ne se sont jamais battus. Ces hommes-là n’ont pas leur place dans le mouvement BDSM et vous seriez surpris de voir à quel point la femme soumise est respectée pour sa nature et qu’elle a plus de pouvoir qu’on ne l’imagine.
II. L’OPPOSITION DES MOUVEMENTS BDSM ET FÉMINISTES
D’un côté le mouvement protestataire pour le droit des femmes sous forme de manifestations plus ou moins pacifistes. Et de l’autre, des rassemblements intimes où des hommes tiennent des femmes en laisse et où des femmes fouettent des hommes. Le contraste est saisissant. Une féministe serait horrifiée de voir une femme esclave sous le joug d’un homme, en laisse ou portant un collier.
Il est vrai qu’il faut dissocier le mouvement féministe indien, par exemple, du mouvement français. Les problèmes enracinés ne sont pas les mêmes. C’est pourquoi le mouvement féministe dans les pays développés perd toute crédibilité. Le mouvement féministe français, pour continuer sur cet exemple, qui jouit pourtant d’acquis sociaux, se sectorise encore plus des hommes avec le mouvement « Balançe ton porc », même si ce dernier dénonce des faits réels et infâmes.
Nietzsche disait, en parlant du féminisme :
« En un mot, la femme perd de sa pudeur. Ajoutons de suite qu’elle perd aussi le goût. Elle désapprend de craindre l’homme. Mais la femme qui « désapprend la crainte » sacrifie ses instincts les plus féminins. (…) On veut même, de ci de là, changer les femmes en libres penseurs et en gens de lettres. Comme si la femme, sans piété, n’était pas pour l’homme profond et impie une chose parfaitement choquante et ridicule. (…) On les rend de jour en jour plus hystériques et plus inaptes à remplir leur première et dernière fonction, qui est de mettre au monde des enfants solides. »
Qu’elle pensée réductrice me diriez-vous ! Oui et non, je vous répondrai. Nietzsche veut nous faire comprendre que la femme est belle dans sa nature et qu’en l’acceptant elle en garde tous les privilèges que les hommes n’auront jamais. Vous allez encore me dire que cela n’a rien à voir avec l’égalité économique que les féministes réclament et vous avez raison. Et c’est sur ce point que l’égalité économique homme-femme (combat des féministes) est tout à fait légitime. Je souhaite aborder surtout dans cet article la différence sociale et culturelle que les féministes ne pourront jamais gagner par le combat, mais que les femmes soumises masochistes ont gagnés autrement.
III. LA RÉCONCILIATION ET L’ENTENTE DU BDSM ET DU FÉMINISME
J’en viens alors à cette 3ème partie où une femme soumise masochiste pourrait expliquer à une féministe comment gagner le combat, même si pour la femme soumise la question du combat n’a jamais été à l’ordre du jour.
Une femme soumise masochiste, avant de revendiquer comme telle, est nécessairement passer par une réflexion sur elle-même et d’acceptation de sa nature profonde : « J’aime donner de l’amour à l’autre ? Je prends plaisir dans le bonheur de l’autre ? J’aime être soumise dans l’acte sexuel ? J’aime que l’autre me guide, qu’il m’apprenne de nouvelles choses ? … » Autant de questions qui permettrait de se comprendre soi-même avant de demander le respect du sexe opposé. La femme soumise ajouterait qu’une femme rayonne pour ce qu’elle est et saura dominer les hommes par son intellect, sa féminité et sa maturité. Une fois cette réflexion et ces trois atouts acquis, le féminisme (pour des raisons sociales) n’a plus lieu d’exister. Les hommes de notre siècle ne sont pas contre une femme qui brille par son intellect mais l’aimera aussi à sa place de femme amoureuse soumise.
Si une féministe ne se retrouve pas dans ce portrait, alors qu’elle réfléchisse si, au fond d’elle-même, elle n’aurait pas le tempérament d’une dominatrice, non pas par vengeance, mais par réelle nature (et celle-ci a sa place dans le monde BDSM). Une femme soumise masochiste vous dira que le combat pour une égalité sociale au sein du foyer est inutile car elle n’existera jamais. Mais la complémentarité OUI ! Une femme qui accepte sa nature et qui partage son quotidien avec un homme qui la complète est une femme heureuse et lui le sera aussi.
Le combat des féministes pour les acquis politiques et économiques est légitime et doit perdurer. Mais l’égalité homme-femme est impossible, ils ne sont pas égaux, mais ils se complètent. La femme peut gagner si elle est maligne et si elle sait aussi s’affranchir de ce faux débat qui lui pèse. Montrer au sexe masculin qu’elle est forte ne se fait pas par le combat qu’elle gagnera mais par la maturité et l’intellect.