L’accès à l’intimité d’une Maîtresse est une question centrale dans le monde Domination/soumission. Certes centrale mais aussi difficile à aborder dans un article consacré aux privilèges que la Maîtresse entend accorder à ses soumis(es).
D’une part, parce que l’intimité est une notion fluctuante d’une Femme à l’autre, mais également parce que les Femmes ne dévoilent pas leur intimité de la même façon selon l’endroit où Elles se trouvent. Le regard que les hommes sont autorisés à porter sur les Femmes n’est pas le même à la plage que dans une rame de métro.
D’autre part, parce qu’il existe autant de possibilités d’accorder au soumis le droit de voir ou de toucher le corps de sa Maîtresse, que de relations D/s.
1. Les soumis ne sont pas assez virils pour partager la couche d’une Dominatrice
Une chose est certaine, la manière dont la Dominante laisse au soumis le privilège de la regarder ou de la toucher est absolument essentiel dans une relation D/s. Les novices ont souvent tendance à l’oublier. Ils considèrent qu’il existe toujours un moyen – même pour un soumis – de négocier un accès de plus en plus intime au corps de la Maîtresse.
C’est une erreur grave qui altère très souvent et définitivement la confiance que la Maîtresse accorde au novice. Confiance qu’elle lui confère en début de relation et qu’elle aurait continué à lui accorder s’il avait compris l’importance des limites.
Par définition, la relation Dominatrice/soumis a en effet pour objet de montrer au soumis qu’il n’est pas suffisamment viril pour avoir accès à la couche d’une Femme et, encore moins, à l’intimité d’une Maîtresse. En principe, un soumis n’a donc pas vocation à satisfaire sexuellement une Dominante. La plupart du temps, Elle ne le souhaite pas, en outre le soumis occupe un rang inférieur dans la société gynarchiste. Au sein de cette dernière, le droit de pénétrer une Femme, même soumise, est exclusivement réservé aux mâles Dominants.
Il existe donc bien un principe général de soumission qui interdit aux dominés le droit d’avoir des relations sexuelles classiques avec une Femme. Cependant il serait caricatural de réduire le monde D/s aux seules relations gynarchiques. Il existe des milliers de déclinaisons féminines de ce principe. Cette diversité constitue le plus beau trésor de notre communauté.
Certaines Maîtresses vont ainsi dominer leur soumis dans de nombreux aspects de la vie quotidienne mais lui accorderont un accès quasi-illimité à leur lit. A l’inverse d’autre soumis entrent dans une relation D/s à distance dans laquelle ils n’accéderont jamais à l’intimité de leur Maîtresse, même en photo. Ils ignoreront alors quasiment tout d’Elle, sauf son Autorité. Dans un cas comme dans l’autre, la relation reste néanmoins Domination/soumission, dès l’instant où le soumis comprend que les limites posées par la Dominante concernant le respect de son intimité, sont sacrées.
Entre ces deux extrêmes, toutes les manières d’éduquer les soumis au respect du corps des Dominatrices sont, évidemment, envisageables. Mais on aurait tort de limiter cette mise à distance à la seule sphère D/s. En effet c’est la société entière, à travers le mouvement #Metoo ou les « zones anti-relous » notamment, qui tente de mettre les hommes à distance du corps des Femmes. Ce qui les soumet à un accord clair et sans ambiguïté dans toute tentative d’approche, même évasive, de l’intimité Féminine.
En ce sens les soumis sont simplement plus avancés dans le respect de l’intimité Féminine que les hommes vanilles.
2. Intimité distancielle Vs. Intimité présentielle
Il est évidemment bien plus facile pour une Dominatrice à distance, professionnelle ou simple amatrice de cheptel, de contrôler l’accès des soumis à son intimité. A l’inverse, une Dominatrice réelle chez qui l’éducation repose sur le contact direct avec les soumis. Cette dernière devra faire preuve d’une grande autorité pour les dresser.
A distance, et surtout en début de relation, le soumis ne verra jamais ou quasiment jamais les sous-vêtements et encore moins le corps ou le visage de la Maîtresse tandis qu’il devra apprendre à vivre à poil afin de prouver sa docilité. Mais même dans ce type de relation, l’accès à l’intimité de la Maîtresse fini souvent par constituer la récompense de l’obéissance.
Une Maîtresse virtuelle, satisfaite de la façon dont le soumis aura couiné en se godant le cul, pourra par exemple lui envoyer une photo de ses chaussures afin qu’il la remercie et apprenne à la vénérer. Même à distance, l’autorisation de pénétrer l’intimité de la Dominante devient donc rapidement un enjeu essentiel de la relation. En face à face, évidemment ce rapport au corps et aux sous-vêtements de la Maîtresse guide toute l’éducation des soumis.
3. L’accès limité à l’intimité d’une Maîtresse : une vraie méthode d’éducation
« L’éducation au pied », par laquelle débute très souvent le parcours d’un soumis, se fait évidemment à quatre pattes et à poil tandis que la Maîtresse reste entièrement habillée, la plupart du temps dans sa tenue de tous les jours. Cette période initiale d’éducation sert à faire comprendre au soumis quelle sera sa place définitive dans la relation. Il est alors très fréquent que toute tentative d’accès, même visuelle, à l’intimité de la Maîtresse, soit sévèrement punie.
Un soumis « éduqué au pied » qui lèche la peau de la Maîtresse sans autorisation ou qui ose regarder son entre-jambe ou sa poitrine, même couverte, va très vite apprendre à baisser les yeux et à respecter le corps de la Dominante.
Une fois le soumis rendu docile et obéissant, tout l’enjeu éducatif pour la Maîtresse va être de lui faire aussi comprendre les limites dans lesquelles il va vivre. Nous l’avons dit, un soumis ne pénètre jamais une Dominatrice. Il n’en a ni les capacités ni le droit. En revanche il doit sans cesse penser à honorer et servir La Maîtresse. Or, cette éducation passe nécessairement par un accès à son intimité. Laver, repasser, plier et ranger les sous-vêtements de la Maîtresse, lui faire sa toilette, la masser, la préparer pour un homme Alpha, c’est la vie quotidienne d’un soumis ! Ces tâches sont, en quelques sortes, une forme d’accès à son intimité.
Mais le service dû à La Maîtresse est loin de se limiter à cet aspect à son intimité. Elle s’adresse à son soumis comme elle l’entend : nue, en sous-vêtements ou habillée. Cependant Elle indique aussi quand et comment le soumis est autorisé à regarder et à toucher son corps. Les limites qu’elle va alors poser sont essentielles, elles varient souvent dans le temps et selon la docilité du dominé.
Le plus souvent, plus il sera obéissant, plus il sera récompensé par une plus grande proximité avec le corps de La Maîtresse. Cependant certaines Dominatrices gynarchistes extrêmement sévères refusent tout droit de toucher et de regard.
4. Accès à l’intimité d’une Maîtresse et apprentissage du plaisir sexuel Féminin
Dans l’immense majorité des cas, les soumis au début de leur éducation ne savent pas correctement lécher une Femme. Ils ne savent pas lui procurer du plaisir ni se servir correctement de leur bouche et de leur langue sur une peau Féminine. Leurs Maîtresses vont donc progressivement leur apprendre comment leur procurer du plaisir et cet apprentissage sera aussi celui de la lente découverte de leur intimité. C’est la raison pour laquelle les soumis commencent toujours « au pied » et y reviennent constamment : continuellement améliorer le service dû à la Maîtresse, toujours s’appliquer à lui procurer du plaisir. Le soumis doit sans cesse réapprendre les bases pour savoir correctement se servir de sa langue.
Une fois que le soumis aura compris comment correctement lécher les chaussures ; il sera autorisé à découvrir une autre partie de l’intimité de sa Maîtresse. Très souvent il s’agit de ses pieds, puis sa botte, son mollet, ses cuisses. Mais, cette éducation sera aussi rythmée par les interdictions progressivement levées : interdiction de regarder le visage de la Maîtresse, interdiction d’entrer en contact avec sa petite-culotte, et bien entendu son soutien-gorge, sa Poitrine et plus encore sa Vulve.
Petit à petit le soumis va être autorisé à découvrir le corps de sa Maîtresse et à lui procurer du plaisir. Apprendre à lécher correctement un téton peut ainsi prendre plusieurs mois, puis plusieurs mois encore avant d’être autorisé à approcher la Vulve de la Maîtresse, d’abord à travers le coton puis en définitive être autorisé à sentir son Parfum et à goûter son Nectar.
Auteur : soumise-mâle adrienne, auteur volontaire pour la rédaction de cet article
Sous la validation de Maîtresse Dolores
Bonjour Steve,
Merci encore pour ce partage
A la fin, vous dîtes l’amour rend aveugle, oui c’est en partie vrai je trouve, mais il vous a donné le sentiment d’être accompli, d’être heureux jusqu’au plus profond de votre chair et vous avez vécu pleinement cette relation. Le réveil est toujours brutal, la rupture est comme un pieu au coeur, mais ne prenait pas comme négatif, ce fut un merveilleux moment de votre vie, un expérience unique qui vous a fait grandir.
J’ai eu la chance de connaître une Dame qui aimait me diriger.
Bref, notre relation était claire dès le départ car Elle aimait diriger et moi je suis d’un naturel docile.
J’ai donc appartenu à cette Dame pendant + de 10 ans et j’ai suivi l’éducation qu’Elle voulait faire de moi.
Nous nous voyions les week-end. Elle aimait me voir faire son ménage, son repassage, entretenir la maison, le jardin… Apporter le petit dej au lit… Je faisais tout ce qu’Elle n’avait pas le temps de faire la semaine.
Il y avait un rituel script qui consistait à me mettre nu une fois arrivé dans la maison et d’aller embrasser ses pieds, en hiver j’avais la permission de garder un tee shirt.
Je me suis rapidement installé chez Elle, ce qui était plus facile pour la servir. Ensuite nous avions signés un contrat d’appartenance et nous nous sommes pacsés pour régulariser la situation.
Il avait été convenu que je ne devais jamais avoir des rapports sexuels avec ma Maîtresse. J’avais juste la permission d’une servitude orale et cela peut importe l’endroit, c’était selon ses désirs. Par exemple, une fois nous étions en balade aux Saintes Marie de la Mer. Nous étions sur le toit de l’église et il n’y avait personne. Ma Maîtresse avait eu une envie que je la lèche et bien entendu, j’ai obéi. Une autre fois, c’était lors d’une séance au cinéma. Il n’y avait presque personne dans la salle mais je n’ai rien vu du film, j’avais passé la séance à ses pieds. Je devais aussi lui procurer du plaisir avec un bâillon god, mais jamais de pénétration avec mon sexe.
Je dormais la plupart du temps aux pieds de son lit sur un matelas qui était glissé sous son lit mais parfois je partageais aussi son lit. C’était selon ses désirs.
Le moment de la pose du collier autour du cou du soumis est un moment important. Le collier est un signe d’appartenance, tout comme une alliance. C’est une décision que l’on prend à deux, la Maîtresse propose et le soumis accepte ou pas. Il ne se pose pas à la légère. Et ce collier-là, se portera avec honneur et fierté. Un homme lambda ne peut pas comprendre cela mais un soumis trouvera toujours un honneur d’être ainsi tenu par la Femme de sa vie.
Elle aimait donc me tenir en laisse, au début c’était que à l’intérieur mais nous avons eu aussi l’occasion de nous balader dans la garrigue Nîmoise moi étant en laisse. J’ai même été promené en laisse entièrement nu discrètement en pleine campagne. J’ai toujours aimé cette sensation d’appartenance en portant le collier. Parfois je portais aussi le collier à l’extérieur sous un col roulé ou un foulard. J’étais fier de porter le collier.
En général, je suis sage et je donne entièrement satisfaction mais, malgré tout, parfois j’ai aussi été puni pour des fautes. Cela pouvait être des coups de martinet, j’ai même reçu des coups avec des rejetons de branches d’olivier, ça fait hyper mal. Bien entendu, après la punition, je devais remercier de m’avoir remis sur le droit chemin. Ce qui me semble normal car si une Maîtresse punie son soumis, ce n’est pas par plaisir mais parce qu’Elle veut qu’il soit conforme à ses exigences.
Une autre fois j’ai reçu une gifle juste pour avoir dit « ok » en réponse à une question.
Parfois, au milieu du repas, Elle pouvait m’ordonner de me mettre à ses pieds et de manger ce qu’Elle voulait bien me donner de sa main. Ou bien, au moment de mettre la table, de me dire de ne mettre qu’une seule assiette, cela voulait dire que moi je devais manger assis à ses pieds.
Elle était aussi tendre avec moi. J’aimais nos soirées tv, moi assis à ses pieds, la tête sur ses genoux et sentir sa main caresser mes cheveux.
Je n’ai jamais eu de rapports intime avec Elle à part le fait de la servitude orale.
Mon ex Maîtresse m’avait offert une cage de chasteté pour mon anniversaire. Je ne savais même pas que ça pouvait exister à cette époque.
J’avais parfois la permission de me masturber de temps en temps et cela sous sa directive. Parfois Elle avait un chronomètre et je devais faire ma petite affaire dans le temps qu’il m’était donné. Quoi qu’il en soit, je devais ensuite remercier pour m’avoir donné cette jouissance.
Elle me faisait parfois des massages de la prostate ce qui évitait d’enlever la cage.
De temps en temps elle procédait au milking, c’est à dire, comme Elle aimait le dire, me faire la vidange. Pour cela j’étais à 4 pattes et ma Maîtresse me faisait la traite. Cela l’amusait beaucoup. Elle utilisait pour cela du gel et j’avoue que c’était très agréable.
Un jour, c’était le lendemain de la signature du pacs, Elle avait fait pipi sur moi. J’étais en train de la lécher dans la salle de bain. Elle m’avait dit « maintenant que tu m’appartiens, je marque mon territoire ». Sur le coup je n’ai rien compris et j’avais trouvé cela pas propre mais Elle m’avait bien fait comprendre que c’était un privilège qui m’avait été accordé. J’ai très bien compris la leçon car la Maîtresse offre ainsi à son soumis quelque chose de vraiment intime. De ce fait, j’ai souvent eu l’occasion de la nettoyer avec ma langue après son divin pipi. Et progressivement, j’ai été initié à boire son précieux breuvage directement à la source. Un jour, nous étions en train de faire du shopping en ville, nous marchions main dans la main et ma Maîtresse me guide vers une cage d’escalier d’immeuble. Une fois dedans Elle m’ordonne de me mettre à genoux, Elle soulève sa jupe, écarte sa culotte et dirige ma tête vers son sexe et là, Elle me dit « n’en perd pas une goutte », et voilà qu’Elle m’offre son divin pipi directement à la source. Bien entendu, cela n’était pas facile pour moi de tout avaler et j’ai gardé des traces de son divin pipi sur mes vêtements.
Vis à vis des autres personnes je passais pour un compagnon serviable. Je devais aussi m’arranger pour ne pas tutoyer ma Maîtresse lors des conversations ou nous étions en groupe. Quand nous allions balader nous marchions main dans la main, nous échangions des bisous…. Bref, rien ne pouvait laisser entrevoir que nous vivions une vie D/s.
Elle me faisait porter la cage de chasteté, mais je suis malgré tout fidèle sans ça, un simple regard sur une autre Dame m’aurait fait sentir coupable d’une tromperie. J’ai même été puni pour ça.
Tout cela, c’est quelque chose que j’ai très bien assimilé et n’enlève en rien à l’amour que peut offrir un soumis envers sa Maîtresse. La Maîtresse représente tout pour le soumis. J’aurais été incapable de pénétrer ma Maîtresse, j’aurais eu la sensation de ne pas la respecter, de la salir.
Il est vrai que c’est une situation particulière et qu’un couple lambda ne peut pas comprendre.
Je ne me considère pas comme un sous-homme mais comme un homme ayant un amour particulier à offrir mais aussi un amour à recevoir. Il faut des sentiments réciproque il me semble pour vivre une belle relation D/s. Pour moi ce n’est pas de la tromperie mais un acte d’amour particulier, différent des standards de la majorité des individus.
J’ai donc été fidèle à cette Dame pendant + de 10 ans. Et par amour, je me suis rendu compte que j’ai accepté des situations pas faciles. L’amour rend aveugle.
Merci chère Dolores pour votre réponse, mais je faisais allusion lors d’un jeu dans un couple; la femme dominante et durant 1 séance/session, la Domina peut jouer le jeu et « considérer » son soumis comme un client banal (pour se détacher de la relation « couple ») ou un objet si le soumis l’accepte l’abandon total !! La Maitresse peut alors priver ou empêcher son sujet de voir ou d’avoir accès à certains endroit de sa dominante….
Cette dernière peut aussi se procurer du plaisir et se faire prendre avec divers jouets durant la séance, étant ++ dépendante que son sujet !! qu’en pensez vous ??
Chez les dominatrices professionelles c’est souvent le cas, le sexe ne fait pas partie de la séance. Frustré ou non, le soumis le sait. Et de tout me manière un soumis n’a pas accès au sexe (sauf cas exceptionnel). Si la dominatrice est mariée à son soumis, c’est une tout autre situation. Si le soumis n’est pas son mari, alors oui il vivra aussi la frustration lors de ses séances.
• La Maitresse n’étant pas obligé de prévenir son soumis quand il sera bandé et cagoulé, celui-ci sera surpris et à ce moment, la Maitresse peut-elle dire à son sujet qu’elle réserve son corps à son mari
(le soumis est un client, un patient banal pour 1 séance) idée plutôt excitante et frustrante !! qu’en pensez vous ??