Une dominatrice débutante est en proie au questionnement, elle cherche à s’imposer, se créer une identité, comprendre le comportement des hommes soumis et des femmes soumises. Cette phase n’est pas facile et les conseils de dominatrice consoeur sont souvent les bienvenus. Voici 10 conseils qu’une dominatrice expérimentées pourrait donner à une débutante.
Conseil n°1 :
Le volontariat, ne pas oublier que chaque partie est volontaire et consentante dans une relation BDSM
Chaque pratiquants du BDSM a conscience de ses envies, de ses attentes et de ses limites. Il se doit de les communiquer. Toute relation entreprise autour des pratiques sadomasochistes se doivent d’être réaliser sur la base du volontariat. Chaque parties prenantes doit garder à l’esprit qu’il ou elle est volontaire et consent aux jeux BDSM. Toute pratique infligée à l’autre non acceptée au préalable doit faire l’objet d’un arrêt de séances. il en va du respect de soi et de confiance en l’autre. le volontariat respecte cet équilibre.
Conseil n° 2 :
Sécurité physique et mentale du soumis
Les jeux et les pratiques sadomasochistes peuvent mettre à rude épreuve le corps et l’esprit. Le corps peut être éprouvé par la douleur ou la tension musculaire et/ ou sexuelle. L’esprit peut être chargé (charge mentale) et manipulé. Chaque individu, quel que soit son profil (dominant ou soumis) se doit de rester maître de son libre-arbitre. Cela permet de garder les relations BDSM saines. Le dominant se doit de veiller sur la sécurité physique et mentale de son soumis, sa soumise. Il doit être le premier conscient si le soumis se perd dans sa soumission. C’est une responsabilité importante. Le niveau de soumission doit être bien compris du dominant et le niveau de domination doit être bien compris du soumis.
Conseil n°3 :
Conscience et libre arbitre de chacun
En lien avec le conseil n°1, le facteur de réussite d’une relation (de couple ou non) est la peine conscience et le libre arbitre. Avoir conscience que l’on dépasse ses limites permet de savoir dire « non » ou « stop ». S’interroger sur le bien-fondé d’un ordre ou d’un nouveau jeu est la garantie d’une relation saine. Chacun des individus doit rester en capacité mentale et physique d’accéder à son libre-arbitre et exprimer son consentement et sa volonté.
Conseil n°4 :
Contrôle de la sexualité et de l’orgasme du soumis
Une dominatrice détient ses pleins pouvoirs sur l’autre quand elle le contrôle sexuellement. Exercer un contrôle de cette nature a pour objectif , avec le temps, d’assouvir pleinement le soumis et le rendre docile, à l’écoute et en quête d’un plaisir sexuel qui le met en position d’attente, de servitude et en quête de récompense. Lui ruiner son orgasme est aussi le moyen parfait pour le frustrer sexuellement et psychologiquement. Cette frustration le rend totalement à la merci de sa maîtresse et parfaitement docile. Il est, à la fois, possible de contrôler le plaisir sexuel (excitation), l’orgasme et de jouer avec cette frontière. La cage de chasteté est souvent un accessoire fort efficace pour jouer à faire descendre puis remonter cette excitation sexuelle sans jamais à en arriver à un orgasme.
Conseil n°5 :
Mettre en avant ses préférence et ses exigences en tant que dominatrice
Cette consigne a 2 intérêts : poser vos limites et faire déjà fantasmer.
Tout d’abord, il est important, dès le départ, de poser vos limites, vos préférences, vos pratiques, afin que cela soit clair pour l’autre afin qu’il ne puisse pas vous offenser et écorcher votre confiance. Apposer vos exigences est déjà une forme de domination et de fantasmes. L’oeuvre de la domination s’exerce déjà dans votre annonce (avant même le premier contact). Il n’est pas forcément question »d’arguments de vente » de vos prestations ou vos services, mais le début du fantasme d’un potentiel soumis qui entrerait en contact avec vous. Il est important de l’avoir à l’esprit, soigner sa présentation car vous incarner le fantasme.
Conseil n° 6 :
Exiger le respect en tout temps
Le soumis vous doit, qu’elle que soit les circonstances, pleinement le respect. Il doit vous l’exprimer à chaque interaction, chaque demande, chaque discussion. Ce n’est pas un sujet sur lequel il est possible de faire une concession.
Le respect est un aspect central de l’éducation et du rapport Domination / soumission (rapport D/s). A chaque mail, chaque premier contact, le soumis soit vous présenter ses respects. Il ne doit jamais faillir (tutoiement, changement de ton, expression de souminateur, ect.), c’est à vous de la recadrer immédiatement si cela arrive. Ne poursuivais pas l’échange si le soumis ne respecte pas cette condition de base. Sans cela, une relation Dominante – soumis ne pourra se poursuivre dans des conditions normales et attendues. Ne pas exiger le respect et ne pas corriger l’erreur mène, très souvent, à la rupture de la relation car les soumis viennent chercher cette exigence. Vous ne pourrez garder cette place de dominante légitimement si vous ne corrigez pas un manquement de respect.
Conseil n°7 :
Faire preuve de créativité et de rebondissement
Un soumis vient chercher auprès d’une Dominatrice, un instant où il vous laisse le contrôle, il se soumet pour soulager son esprit des exigences de notre société desquelles ile ne peut se défausser en public. Il vient chercher, auprès de vous, un instant de vie différent pour lequel il n’en décide pas le déroulement. Vous vous devez d’être créative, surprenante et faire preuve de rebondissement dans vos échanges ou vos séances. Une routine peut, légitimement, s’installer mais c’est à vous de proposer de nouveaux jeux, de nouvelles pratiques pour le surprendre, le soumettre à nouveau, le motiver et obtenir sa soumission naturelle face à l’inconnu.
Être force de proposition vous permettra de garder la main sur votre soumis, il vous identifiera comme une force dominante de référence et c’est ce qu’il cherche.
Conseil n° 8 :
Être à l’écoute, être tolérante
A l’inverse de ce que l’on pense, une dominatrice n’est pas entièrement sadique et intolérante à la discussion / négociation. Elle en est même très à l’écoute et tolère les écarts d’attitude en cours d’éducation. Elle saura mettre la punition au juste moment, afin que cette dernière soit efficace et constructive. En revanche, elle n’oubliera pas les offenses et en décidera toujours une correction adéquate.
Cependant, l’écoute et la tolérance doivent être justement doser pour installer une possibilité d’assouplissement. le soumis ne doit pas vous voir comme une porte de prison inflexible et hermétique, le soumis peut aussi être en recherche d’un référent émotionnel. Tout dépend du caractère du soumis, certains chercheront une référence émotionnelle et d’autres une sadique sans vergogne. Il vous faudra vous adapter ou faire le choix parmi les prétendants.
Conseil n° 9 :
Respect des limites et mot d’arrêt
En lien avec le conseil n°1, une relation BDSM est consentie et basée sur le volontariat et, contrairement à ce que l’on pourrait penser, le respect mutuel est très présent et en est le maître-mot. La prise en compte des limites physiques et psychologiques est très sérieuse. Il en va du respect de l’intégrité et des émotions ressenties. Chaque pratiquants partage son être à coeur ce qu’il cache au plus profond de lui , il en serait blesser au plus profond de sa chair si le respect de sa personne n’était pas de mise. Les limites peuvent être repoussée avec pédagogie et consentement. Les mots d’arrêt, qui mettent fin, instantanément, à un jeu, doivent être entendus et respectés sur le champ et sans négociation. Le dialogue doit toujours être possible et chacun se doit de préserver son libre-arbitre. Si ces conditions ne sont pas respectées, il faut mettre en terme à la relation ou engager sérieusement le dialogue.
Conseil n°10 :
Être loyal et en accord avec ses principes
Une dominatrice sera appréciée et choyée par ses soumis si elle est loyale, entière, tient ses promesses et reste en accord avec ses principes. En adoptant cette attitude, elle incarnera un référent émotionnel stable. C’est ce que cherche les femmes soumises et certains soumis, qui se sentent plus femelle que mâle (soumis féminisée ou femellisée).
Quel que soit votre profil de dominatrice (sadique, autoritaire ou protectrice), soyez vous-même, en tout temps, soyez fidèle à vos principes et les soumis d’adapteront à vous. Une dominatrice ne doit pas, ou du moins, le moins possible, montrer ses faiblesses, ses doutes et ses remises en question. Elle ne doit pas les montrer à ses soumis du moins. Elle peut en faire part librement à ses consoeurs mais le montrer à ses soumis peut mettre en péril l’image que vous incarnez. Si votre soumis est votre conjoint, alors vous pouvez être en mesure de lui expliquer. A l’inverse, si vos soumis demande exclusivement des séances tarifées ou bien n’entrent pas dans votre cercle intime, dans ce cas, il est important de préserver cette distance.
Conseil bonus n°1 :
Faire attention à son apparence, un élément fantasmagorique très attendu des hommes soumis
Votre tenue vestimentaire, votre maquillage, votre présence et votre aura sont des éléments importants aux yeux des soumis. N’oubliez pas que vous incarnez son fantasme. Il existe des tenues « classiques » et presque « clichés » de la dominatrice en latex, des bottes à talons hauts, vinyle noir brillant, yeux et lèvres fortement maquillés, ect. Cependant vous êtes libre de choisir votre tenue sans oublier que vous incarnez la féminité par excellence ainsi que l’autorité. Votre tenue vous donnera force et puissance et les soumis saura réagir en se soumettant d’autant plus facilement.
Conseil bonus n°2 :
Faire fantasmer le soumis en lui envoyant, au préalable, le plan de la séance
Vous pouvez démarrer le plaisir de la séance bien avant qu’elle n’ait lieu en envoyant une photo ou le déroulé de la séance en amont. Le soumis se met alors à fantasmer et vous exprime ainsi déjà sa soumission. Il arrivera à vous déjà docile et motivé, ce qui n’est pas négligeable ni désagréable