La dominatrice professionnelle existe et elles sont bien plus nombreuses qu’on ne l’imagine. Devenir une domina ne dépend pas d’une formation ni d’un diplôme mais certaines questions sont à se poser à soi-même avant d’entreprendre un tel projet…
I. Se sentir l’âme d’une dominatrice BDSM
Une réflexion sur soi-même est nécessaire avant toute entreprise. Il vous faut d’abord déterminer si vous ne soumettez que les hommes ou que les femmes, ou si vous soumettez les deux.
Le choix de devenir une dominatrice ne doit pas découler d’une vengeance sur des relations passées insatisfaisantes. Il faut toujours avoir en tête que même si c’est vous qui infligez des coups ou des ordres, vous serez toujours « soumise » aux désirs de votre soumis/e et ses limites. A moins de choisir à devenir une dominatrice sadique. Le soumis vient chercher auprès de vous un service, qu’elle qu’en soit sa nature, vous êtes donc indéniablement soumis à lui, vous ne pourrez pas faire tout ce qu’il vous plaît, il faut respecter les limites de votre soumis. (Nous vous conseillons de lire aussi cet autre article : Safewords et Limites dans le BDSM )
Soyez rassurée, vous n’êtes pas totalement sans marge de manoeuvre, même s’ils vous communiquent leurs limites, la liberté d’actions est grande. Les soumis aiment d’ailleurs que vous leur imposiez vos désirs, ils viennent justement chercher ça : ne plus avoir de responsabilités, se reposer sur quelqu’un qui va « mener la dance » pendant une séance et ne plus avoir à choisir. Vous allez rencontrer beaucoup d’hommes ayant une vie professionnelle stressante ou sujet à de nombreuses responsabilités. N’oubliez jamais qu’ils viennent chercher l’anti-stress : éprouver le corps jusqu’à sa limite pour en évacuer toute forme de stress, un peu comme une séance de sport mais en beaucoup plus efficace. L’excitation sexuelle et la jouissance aident grandement. L’acte sexuel n’est pas obligatoire et même assez rare dans ce type de séance.
Ensuite vient la réflexion sur votre capacité à infliger des souffrances à l’autre. Ce n’est pas forcément évident si vous n’avez jamais expérimenter la domination sur l’autre. Essayer de fouetter un objet qui vous tient à cœur (sans vouloir le casser) et analyser votre ressenti. Cela peut paraître bizarre mais il ne faut pas que vous ressentiez de l’horreur à faire ça. Allons même jusqu’à dire que cela vous amuse (sans autant dire que vous aimez ça, on parlerait alors de pathologie sadique). Une dominatrice doit savoir maîtriser ses coups et s’arrêter si besoin, même dans l’instant le plus récréatif du jeux. La raison doit toujours être suprême et non le sadisme : vous fouettez en connaissance de cause et non par méchanceté. Il faut être clair sur ce point.
Votre force de caractère est aussi un point essentiel de la domination. Même si vous aurez en face de vous un homme ou une femme soumise, il peut être « joueur » et vous donnera du fil à retordre. Il faut savoir s’imposer et être sûre de soi. Plus la dominatrice professionnelle est froide et sévère, plus elle est appréciée (n’oubliez jamais « l’after-care » c’est à ce moment précis que votre soumis verra en vous une dominatrice juste). Pour contrer vos failles, imaginez des scènes où votre domination peut être mise en difficulté et envisager des solutions. Apprenez à forger votre main de fer dans un gant de velours. Ayez réponse à tout et organiser des séances de jeux (au début du moins, puis l’expérience et l’aisance prendra le dessus au fil du temps et vous n’aurez plus besoin de programmer). Pourquoi pas imaginer des séances types dont le but est différent pour chaque ? séance sensation, séance anal, séance hard, séance punitive ect .. soyez créative !
Une bonne dominatrice professionnelle doit être ouverte d’esprit, n’est pas pudique et doit avoir une bonne connaissance du corps humain. Elle se doit de connaître les points faibles du corps masculin et/ou féminin, mais aussi les zones érogènes. Une dominatrice doit avant tout être très à l’écoute des spécificités de chacun de ses soumis : limites physiques, psychologiques, mais aussi déceler celle qu’elle pourra l’amener à dépasser.
II. La dominatrice SM professionnelle débutante doit s’instruire
Internet est une source presque inépuisable d’informations, si bien des blogs, des vidéos et même des livres :
Livres :
- Dresser un ou une esclave consentante, Eros power
- Théorie des cordes et de l’attachement, ayant une première partie très explicative du BDSM
- Comment je suis devenue dominatrice, Maîtresse Amina
- Mari obéissant au martinet, Erosto
- Les dominatrices, recueil d’histoires, Simon Purcell
- Tendances dominatrices, Gilles Milo-Vacéri
- Autres recherches de livres sur les dominatrices (lien Amazon, recherche : dominatrices)
Blogs :
- Le blog de Maîtresse Dolores (vous y êtes déjà)
- Articles sur le fouet par le club BDSM Cris et Chuchotement de Paris
- Le blog de Maîtresse Anaïs
- Le blog du réseau social BDSM Attitudes
- Le blog BDSM Attirances, mine d’informations
Comptes Instagram de Dominatrices professionnelles (toutes nationalités confondues) :
Vidéos :
- Chaîne Youtube Eros Power (expérience d’un couple Dominant/esclave)
- Vidéo BDSM XXX sur Youporn (vous allez être redirigé vers un site pornographique)
- Vidéos Hell of BDSM (vous allez être redirigé vers un site pornographique)
III. La dominatrice professionnelle doit s’équiper
4 propositions s’offrent à vous pour exercer votre domination :
- 1 – Exercer des séances SM chez vous dans une pièce dédiée
- 2 – Louer un donjon ponctuellement (infrastructure moins courante à la location)
- 3 – Louer un local que vous transformerez en donjon
- 4 – Vous rendre chez le soumis en transportant votre matériel
Dans tous les cas, il vous faudra vous équipez et entretenir ce matériel. Au fil du temps vous aurez vos préférence (fouet, bondage, humiliation, infantilisation…)
Votre tenue vestimentaire est primordiale pour votre soumis : il vient chercher un fantasme érotique. A vous de voir si vous êtes plutôt latex, cuir ou lingerie. Voir même dresseuse ou institutrice, dominatrice revancharde, ect … Toutes les formes de domination féminine sont bonnes à prendre, votre personnalité doit ressortir, c’est aussi ça que les soumis aiment.
Ensuite il faut vous équipez d’accessoires. Selon votre budget, vous pouvez aussi investir dans du mobilier SM (si vous souhaitez créer votre donjon), mais ce n’est pas grave si vous n’avez pas tout cela au début. Votre pouvoir résidera dans les accessoires :
- une paire de menottes
- un fouet
- un paddle
- une corde de bondage
- une barre écarte-jambe
- une cagoule
- une laisse
- une laisse à pénis
- une cage de chasteté
- une roulette de Wartenberg
- un gode anal
- un bâillon
- un gode-ceinture pour femme
- un plug anal gonflable et vibrant
- des préservatifs
- un lubrifiant à base d’eau
- un collier (sauf si votre soumis a le sien, le collier est souvent un signe appartenance de long terme)
Voilà une petite liste d’accessoires qui semble correcte pour commencer. Par la suite vous pourrez diversifier et vos accessoires pour des sensations bien précises comme des paddle à clous, des fouets en crins de cheval, ect…
IV. Rencontrer des soumis/es et bâtir son expérience
Voilà, vous avez passé plusieurs heures à vous imprégnez de ce monde si secret et vous êtes motivée plus que jamais. Une série d’accessoires n’attendent plus qu’à être utilisés, vous pouvez donc vous inscrire sur des sites de rencontres spécialisés ou non (sites de rencontres, sites pour dominatrices professionnelles, sites de rencontres BDSM). Vous pouvez poster des petites annonces de vos services sur ce site (les petites annonces de Maîtresse Dolores) par exemple ou réaliser votre propre site web. Les réseaux sociaux sont foisonnants de profils soumis, beaucoup sur instagram notamment.
Une fois vos annonces postées, laissez-les venir car c’est là que votre domination commence. Vous rencontrerez des profils tous différents avec des contraintes toutes différentes. Il est ainsi raisonnable de tenir un petit carnet et un agenda de RDV.
De longues discussions d’échanges sont à prévoir avec chacun d’entre eux et il vous faudra prendre des notes car une confusion est vite arrivée. Si un soumis vous parle de contrat c’est à vous de l’établir.
(Parenthèse sur les contrats BDSM : Ils peuvent être ponctuels ou long terme. Ils doivent comporter les règles/limites et attentes de chacune des parties. Idéalement le contrat doit être écrit, mais il peut aussi être oral selon les situations. Dans tous les cas, un mot d’arrêt doit être fixé avant la séance)
Et voilà, vous n’avez plus qu’à voler de vos propres ailes, lancez-vous !
Bonjour,
J’aimerais en savoir plus .
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Bonjour Isabelle, je vous invité à me joindre par mail afin d’approfondir votre demande : contact@bluevelvet-blog.fr
Au plaisir de vous lire, bien à vous, Maitresse Dolores
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