L’éducation Anglaise, Latine, Gothique ou Orientale les chapelles Dominatrices adorent se chamailler, s’exhiber, militer pour attirer entre leurs mailles la plus grande part de dominés disponibles. Les unes seraient plus cérébrales, les autres, plus sensuelles, plus physiques, chacune d’entre elles toujours « plus vrai que nature » est plus à même d’assouvir les fantasmes des soumis.
La Maîtresse, seul point de repère fiable du soumis dans l’éducation anglaise
Soumises et soumis s’y perdent parfois, attirés par tel ou tel clan, tel ou tel aspect de la Domination : une Maîtresse qui ne fouette pas, mais qui sait humilier, ou plutôt non qui me respecte mais me gifle et me bat ?
Au risque de se répéter, la seule « chapelle » qui vaille pour un dominé est celle de sa Maîtresse, c’est Elle qui sait comment l’éduquer et le faire progresser, s’il doit être fouetté au sang ou au contraire récompensé, immédiatement tringlé ou mis sous cage durant trois mois. Faire confiance à sa Maîtresse est le plus sûr moyen de progresser.
La Dominante, pour autant, aime souvent ritualiser ses jeux ou son éducation, elle marque ainsi son territoire, ses choix et sa personnalité, et il faut admettre que, dans ce domaine, la communauté SM ne manque pas de symboles, l’Éducation Anglaise est l’un d’entre eux.
Dans l’imaginaire des soumis elle garde l’avantage d’être facilement identifiable Pour les dominés les plus âgés, le film l’Éducation Anglaise (en savoir plus sur ce film) rappellera d’excellent souvenirs. Pour les soumises plus jeunes, le site girl-boarding-school (https://www.girls-boarding-school.com/new/1) et la série de films Lupus sont des références plus parlantes. L’identification de sites Femdom clairement orientés Éducation Anglaise est plus difficile, même si jeunes soumis et soumises-mâles connaissent probablement clarespanksmen (clarespanksmen.com), the English Governess (the-english-governess.com) et surtout menareslave (menareslave.com).
Identification et persistance de la méthode d’Éducation Anglaise
Une jeune étudiante vêtue d’une jupe plissée entre dans un salon ou l’attend sa mère, elle vient y écouter ses remontrances et tente maladroitement d’expliquer ses erreurs, puis comprenant que ses explications et ses excuses ne servent à rien – qu’elle va, de toute manière, être corrigée, elle apporte la canne, la tend à son aînée, relève sa jupe et baisse sa petite-culotte blanche. Elle prend immédiatement la position – cul bien relevé, jambes bien écartées afin que sa vulve soit correctement présentée à La Maîtresse : Elle est prête à être sévèrement fessée, mais elle devra aussi compter les coups et remercier sa mère pour chacun d’eux. Elle va ensuite finir sa punition au coin, culotte baissée aux genoux, fesses en sang et mains derrière la tête, méditer ce qu’il en coûte de ne pas respecter les ordres de ses aînés.
Esthétiquement, l’Éducation Anglaise est ainsi facilement identifiable, moralement en revanche soumis et soumise ont parfois du mal à en comprendre toutes les contraintes et limites qui leur permettront, ou non, d’être digne d’une Éducatrice Anglaise à commencer par la nécessité absolue de respecter ordre, hiérarchie et discipline.
Cette manière d’éduquer les dominés trouve sa source dans l’époque victorienne où les habitudes d’éducation très stricte des jeunes filles et jeunes garçons se sont répandues dans toutes les couches de la société anglaise grâce à des manuels expliquant aux parents comment éduquer correctement leurs enfants. Les enseignants, eux aussi, ont été incités à corriger sévèrement les élèves et ainsi petit à petit toute l’organisation éducative du pays – et bientôt celle de ses voisins européens – s’est tournée vers la punition comme principe fondamental d’éducation des enfants et des adolescents.
Dans l’imaginaire populaires, la fessé déculotté et la mise au coin, cul-nu, sont un peu devenus les symboles de l’Éducation Anglaise. Cette dernière, malheureusement, tombée en désuétude au cours du 20ème siècle. Mais, la communauté D/s tente désormais de la réhabiliter, en même temps qu’elle la transforme en une méthode d’éducation destinée aux adultes et non aux adolescents.
La fessée déculottée comme méthode privilégiée de l’éducation anglaise
Des sites spécialement dédiés aux fessées ont vu le jour un peu partout et dans toutes les langues. Ils témoignent de la persistances de l’idée selon laquelle les punitions corporelles sont nécessaires à l’éducation des dominées et cela, bien au-delà des frontières européennes. Les étudiantes japonaises sont ainsi corrigées avec la même sévérité et grâce à des rituels très semblables à ceux réservés aux jeunes filles de Nottingham ou Liverpool.
Les corrections données dans le cadre d’une bonne Éducation Anglaise – autrement dit d’une véritable méthode éducative choisie par la Maîtresse – ne doivent néanmoins être confondues ni avec la « fessée plaisir » ni avec les orgies sadiques croisées dans certaines vidéos ou en soirée SM.
Tout le rituel anglais est fait pour procurer à la Maîtresse autant de plaisir qu’elle souhaite en prendre à corriger le fautif. La correction elle-même doit marquer physiquement et psychologiquement le dominé. Il commence le plus souvent par être « fessé au rouge », directement sur les genoux de la Maîtresse, puis placé en position de correction – cul et queue correctement présentés – il est canné jusqu’au sang. Une fois qu’il a vraiment compris « qui commande et qui obéit », il finit au coin, déculotté, à genoux sur une règle aussi longtemps que la Maîtresse le souhaite avant d’être autorisé à retourner à sa vie de larbin.
Même s’ils ne sont pas placés en cage de chasteté (situation rare pour une éducatrice Anglaise) les punis ne bandent jamais, ni avant, ni après, ni surtout pendant la correction. Le plaisir sexuel dans l’Éducation Anglaise est l’apanage exclusif de la Dominante, mais – même s’il le souhaitait – aucun puni n’aura jamais l’opportunité de ressentir le moindre plaisir lorsqu’il sait qu’il va être fessé. A l’humiliation verbale et psychologique de la séance éducative qui précède son déculottage vont en effet succéder plusieurs jours de souffrance physique intense, une semaine parfois sans pouvoir s’asseoir si la punition a été appliqués avec la sévérité nécessaire par la Maîtresse.
La séance éducative
La séance d’éducation qui précède immédiatement la correction est – avec la fessée déculottée – l’autre élément distinctif de la variante anglaise d’éducation. Elle en constitue même un marqueur essentiel dans la mesure où les autres méthodes éducatives font souvent l’économie de ce temps d’humiliation psychologique et verbale. Le soumis s’y présente les plus souvent à genoux, déculotté, les mains sur la tête ou placées dans le dos, regard baissé ou eu contraire fixé dans celui de la Maîtresse. La Dominante peut limiter cette séance au rappel des désobéissances justifiant le fouet, exprimer son courroux et sa déception sans laisser la parole au dominé ou, au contraire, l’inviter à s’expliquer avant d’entendre ses propres reproches et recommandations et de prendre la fessée. Le plus souvent cette séance répond à un rituel précis, fixé au bon vouloir de la Maîtresse.
Les soumis et soumise tenté(e)s par ce type d’éducation ou auxquel(le)s une Dominante Anglaise propose un collier doivent le savoir : Lorsqu’Elle leur annonce qu’Elle sera extrêmement sévère et ne leur passera rien, ce sera le cas. Seuls les vrais masochistes peuvent réellement respecter une Dominante par la variante Anglaise, les autres ne résistent généralement pas à la première séance de punition. Ne vous surestimez pas.
Par nombre de ses aspects l’Éducation Anglaise s’apparente à une éducation gynarchique classique à ce détail prêt que la fessée, la canne et la mise au coin, dans l’Éducation Anglaise, sont les modes quasi-exclusifs de punition. Le droit de punir est une prérogative essentielle dans la communauté D/s et il n’est pas question de contester à une Éducatrice Anglaise la possibilité de s’écarter de son chemin de domination habituel.
Elle peut ainsi aller promener sa chienne à poil en extérieur, pincer ses couilles et seins ou lui faire boire jusqu’à la dernière goutte, toutefois dans bien des circonstances, Elle n’éduque ses soumis qu’a coups de trique.
C’est ce qui fait la beauté de ce mode éducatif, codifié et ritualisé à l’extrême. Sa sévérité permet une progression très rapide des dominés vers la docilité : Une Éducatrice Anglaise obtient généralement très rapidement le respect absolu qui lui est dû, elle peut ensuite commencer réellement l’éducation journalière et sexuelle du soumis.
Devenir une véritable jeune-fille modèle
N’importe quelle Dominatrice sait comment et pourquoi Elle éduque ses soumis(e)s, toutes ont en tête un but précis, la Dominatrice Anglaise comme la latine ou la sadique. Tous ces buts, ces objectifs sont également louables, mais chacun présente évidemment ses propres caractéristiques, ses propres techniques et son propre chemin vers la docilité et le respect dû aux Dominantes.
Pour déterminer ceux que devront suivre les dominé(e)s en Éducation Anglaise il n’est pas inutile de revenir aux sources des méthodes Victoriennes et au sens de la recherche d’obéissance dans la société d’alors : Par le fouet et la canne, les éducateurs victoriens, parents comme professeurs, cherchaient à faire des adolescents anglais des hommes vigoureux, courageux, prêt à braver tous les dangers et à combattre pour la défense de la Couronne. Le sort réservé aux adolescentes était tout autre. Elles devaient essentiellement devenir d’excellentes femmes d’intérieur ; soumises à leur futur mari, ponctuelles, dotées d’une hygiène, de toilettes et des manières irréprochables. Elle doivent aussi se tenir correctement en société ; parler quand elles y étaient autorisées et, dans le meilleur des cas, éduquées pour servir convenablement leur époux au lit : s’y montrer les plus accueillantes possibles, envieuses de satisfaire le moindre de leurs désirs.
Dans l’attente d’achever totalement leur éducation et de les remettre à leurs maris, il était toutefois de la première importance de les garder chastes, prudes et réservées. Leurs corps et leurs orifices ne devaient être utilisés par aucun autre homme que leur futur époux, au risque de totalement déshonorer leur famille. Le non-respect de ce principe risque d’affaiblir considérablement leur chance de se marier.
Pour les soumises femmes d’aujourd’hui, éduquées à l’Anglaise, l’objectif reste sensiblement le même, en revanche il n’est pas envisageable de transformer des soumis et soumises-mâles en homme Alpha. Ils et elles n’en ont ni les capacités ni les compétences. La hiérarchie de la communauté D/s, de toute manière le leur interdit formellement, aussi leur éducation rejoint-elle, en fait, celles des dominées.
La traite des homme soumis
Une Dominatrice Anglaise peut évidemment dresser la queue du soumis quand et où Elle l’entend, et il aura intérêt à obéir au doigt et à l’œil. Mais dans l’immense majorité des cas, la chasteté sera son mode de vie habituel, souvent sous cage. Le soumis vivra donc frustré, les couilles pleines et douloureuses, l’essentiel de son existence. Exemple : un soumis surpris en train de se doigter par sa Dominatrice Anglaise va prendre une raclée dont il se souviendra longtemps. La traite mensuelle ou trimestrielle sera souvent ruinée et suivie d’une sévère punition afin de lui faire bien comprendre qu’il n’a pas droit au plaisir sexuel.
Plus largement, l’éducation sexuelle du soumis est soit réservée au plaisir exclusif de sa Maîtresse. Il sera aussi préparé pour servir convenablement et satisfaire sexuellement d’autres Dominatrices ou des mâles Alpha. Ce choix intervient au moment où La Maîtresse aura envie de montrer l’efficacité de ses préceptes éducatifs en société.
Au quotidien, son sort oscille entre celui d’une simple bonniche et le statut, plus enviable, de maîtresse de maison, en fonction des efforts qu’il aura consenti dans son travail d’intérieur. Le vouvoiement de la Dominante est impératif et s’imposera – à termes – en public. La tenue impeccable, du linge, de la maison, le service à table, y compris celui des invités doivent-être irréprochables, la manière de s’adresser aux dominants et aux hôtes doit être pondérée et faire clairement apparaître le statut inférieur du soumis. Le strict respect des horaires, comme des rituels et habitudes de La Maîtresse sont essentiels, au même titre que celui des tenues et des interdits imposés, car ces méthodes ont fait leur preuve pour inculquer obéissance, discipline et respect de la hiérarchie dans l’esprit des soumis(e)s.